Après avoir déroulé le fil de ma vie partout où la mer voulait bien me porter, après avoir usé, même abusé de ce qu’elle a voulu m’offrir de plus beau, je garde à jamais gravé en moi tout ce temps passé à plonger sur les tombants abruptes foisonnant de vie, riches d’une faune et d’une flore souvent d’une incroyable diversité.

J’essaie de reproduire, aujourd’hui au travers de la plupart de mes réalisations, la fragile beauté de ce spectacle.

Le partage est également moteur de ma passion pour le verre.

Quelques amis de même sensibilité artistique me rejoignent régulièrement dans mon travail, pour que nous réalisions ensemble des pièces uniques, sublimées par le mariage des matières (verre-acier, verre-céramique ou encore bois tourné).

C’est en arpentant le pavé de la rue du Jerzual à deux pas du bord de Rance, dans la ville médiévale de Dinan, que la rencontre avec le verre filé s’est faite dès mon plus jeune âge.

Grâce à un monsieur fascinant qui, sous mon regard d’enfant, assis derrière la flamme de son chalumeau, transformait en quelques gestes d’une incroyable précision, l’extrémité de deux baguettes rougies par la fusion en sujets divers et variés.

J’ignorais à l’époque que j’allais devenir bien plus tard un modeste disciple de ce magicien de verre.

Une belle rencontre a définitivement scellé ma passion pour le verre filé, celle avec Rhénald Lecomte, verrier à la flamme, qui m’a formé dans son atelier à la Gacilly.

Sa patience et son plaisir de transmettre m’ont permis d’assouvir mon rêve d’enfant.